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Addictions alimentaires ?

Continuons notre réflexion sur les addictions.

Devant la difficulté à trouver des réponses thérapeutiques satisfaisantes à un grand nombre de troubles du comportement alimentaire (boulimie avec ou sans vomissements, hyperphagie, anorexie), certains médecins et scientifiques proposent de regarder ces troubles avec une lecture addictologique.

Les addictions alimentaires

Le débat fait rage depuis une dizaine d’années entre d'un côté les psychiatres et psychanalystes, partisans des approches neuropsychiatriques classiques, et de l’autre côté les défenseurs d’une « addictologie de l’alimentation » qui prendrait en compte le phénomène de récompense induit par le sucre et le gras, sans oublier le sel.

Le gras, le sucre et le sel

Les enjeux de ce débat dépassent largement le cadre de cet article, car au-delà de la question préventive et thérapeutique, ce sont des groupes aux intérêts économiques colossaux qui redoutent que le sel, le sucre ou le gras soient considérés comme des substances addictives. Les industriels de l’alimentation avaient bien compris, avant les scientifiques, le potentiel addictif de certaines substances de base, mais l’obligation de diminuer la teneur en sel des aliments n'est entrée en vigueur que récemment.


La question de la teneur en sucres est elle aussi enfin abordée devant la montée inquiétante de l'obésité aux États-Unis et en Europe. Les enfants, ô combien sensibles aux sodas hyper sucrés étant la cible la plus vulnérable, le législateur français a interdit les distributeurs dans les écoles et les collèges (depuis le 1er septembre 2005).



Quant au gras, cher aux amateurs de fast-food et aux fans de certains gâteaux industriels, il semble lui aussi avoir ce potentiel de récompense et d’apaisement que notre cerveau exige quand il est en souffrance.

Devant l'échec chronique de plus de 80% des régimes, et au vu de différentes observations sur les habitudes et comportements alimentaires chez l'homme et l'animal (une souris de laboratoire va préférer une boisson sucrée à une dose de cocaïne), la thèse des addictions alimentaires s'est développée.


Les addictologues ont donc proposé de lier ces troubles du comportement alimentaire aux potentiels apaisants mais aussi addictogènes de la nourriture. Plutôt que de s’acharner à multiplier les régimes et leurs restrictions intenables sur le long terme et de culpabiliser le patient, les addictologues proposent de repérer et traiter les troubles de l’humeur, de la pensée, de la relation à l’autre et même du sommeil qui favorisent la perte de contrôle face à la nourriture.

La naturopathie peut également accompagner la personne dans ce cheminement, avec des compléments naturels et une hygiène de vie globale, accès sur les besoins et les envies du consultant.


C’est un problème sociétal majeur car les troubles de l’alimentation sont, avec l’alcool, le tabac, la sédentarité et la pollution, un des cinq défis majeurs pour diminuer la surmortalité.


CONSEILS :

• Bannir les sodas dans la petite enfance et les limiter ensuite dans l’enfance et l’adolescence.

• Pensons à un petit-déjeuner riche en gras et en protéines : parfait pour bien démarrer la journée, après une nuit de jeûne, et suivant la chrononutrition. Attention à ne pas mettre du sucre et des calories vides (confitures) lors de ce repas, le plus important de la journée !

• Prenez garde aux paquets de bonbons ou de gâteaux qui traînent ou sont dans le cartable des enfants, cela pourrait être révélateur d’une « solution » alimentaire à son stress, son inquiétude ou ses troubles du sommeil. De même, ne vous jetez pas sur un paquet de gâteau dès votre retour du boulot ou quand le stress se fait sentir, ou devant la télé…

• Il n’y a pas de bons ou mauvais aliments dans l’absolu, il n’y a que des aliments dont on abuse, et l’abus peut mener à la dépendance.

• Attention aux réflexions maladroites et traumatisantes sur le poids ou surtout les formes de son enfant. Il a besoin d’aide, pas d’humiliation.

• Prendre le temps des repas familiaux (sans le Smartphone à table) et ne pas manger devant les écrans, petits ou grands.

• Accepter la part d’injustice génétique selon nos origines, certains doivent faire attention à leur alimentation et d’autres moins… la naturopathie peut aider chacun selon ses souhaits et là où il en est.

• Prenez du recul ou partagez avec votre ado un œil critique sur les tyrannies de la minceur relayées par les magazines féminins, les people, les réseaux et les défilés. À l’adolescence, la modification du corps et de l’apparence est un sujet très sensible chez les filles. L’obsession de vouloir ressembler à l’image glacée d’une mannequin à la mode est grande. Développer une hygiène de vie adaptée à chacun et une alimentation qui convient est un premier pas pour retrouver une certaine légèreté par rapport à l’alimentation.


Quand on mange, on pense moins et on se sent moins seul… Il est plus simple de dire « J'ai faim » que de reconnaître qu'on est angoissé.

Parfois, il est compliqué de parler de ses addictions alimentaires et on n’a pas d’oreille attentive en face de soi pour être entendu-e ou pour recevoir l’aide nécessaire… si cette addiction vous rend malheureux-se, si vous réalisez qu’elle est néfaste pour vous, ou que les remarques à ce sujet vous blesse, que vous voulez être accompagné-e, prenez rendez-vous avec un-e Naturopathe, praticien-ne en Bye-Bye Allergie, pour une prise en charge globale et pour lever toutes ces pensées, émotions, ressentis, sentiments souvent négatifs….






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